Inspiré par la plus ancienne légende japonaise, L'Histoire du coupeur de bambou (Taketori monogatari), couchée par écrit autour de l'an 900, le film raconte le destin d’une petite fille trouvée dans une canne de bambou et adoptée par un vieux couple...
Inspiré par la plus ancienne légende japonaise, L'Histoire du coupeur de bambou (Taketori monogatari), couchée par écrit autour de l'an 900, le film raconte le destin d’une petite fille trouvée dans une canne de bambou et adoptée par un vieux couple. Elle grandit étonnamment vite et son père, non sans intentions égoïstes, veut lui préparer un avenir digne d’une princesse après avoir découvert un trésor d’or dans une autre tige de bambou. Mais dans le palais qui lui est érigé à la capitale, Kaguya n’est pas heureuse…
Ce qui impressionne tout d’abord, c’est le style de dessin, esquissé plutôt que naturaliste et qui rappelle la peinture chinoise traditionnelle. Cette approche convient parfaitement à l’adaptation de ce très vieux récit, non sans témoigner d’une vraie beauté et virtuosité, notamment pour ce qui est du travail avec les couleurs. Le destin de Kaguya, cet être surnaturel venu de la lune pour faire l’expérience des joies et des douleurs terrestres, et qui devra finalement y retourner accompagné d’un bouddha et de sa procession céleste, nous est raconté sans manichéisme. Les parents sont très aimants, même si l’on peut douter de certaines des motivations du père ; les personnages de la cour essaient de faire de leur mieux, tout en étant eux-mêmes prisonniers d’un monde rigide. La nature se montre magnifique et bienfaisante tandis que le palais et ses rituels sont d’une esthétique raffinée, y compris dans le langage.
