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COMMENT RESISTER à L’ECO ANXIETE ?

  • Conférence : Jeudi 12 décembre à 18h30
  • Invités : Marie Cénec (pasteure), Michel Maxime Egger (sociologue), Fabien Revol (théologien)
  • Modérateurs : Guylaine Antille et Geoffroy de Clavière
  • Lieux : Salle des fêtes du Sacré-Cœur (entrée par Plainpalais)
  • Inscription obligatoire : geoffroy.declaviere@ecr-ge.ch
  • Entrée gratuite

Conflits armés, crises migratoire et climatique, dictatures du succès à tout prix,  et du corps parfait.  Tout semble indiquer que l’on vit à une époque aussi angoissante collectivement qu’individuellement. 

Dans ce contexte anxiogène, Il est navrant de constater les ravages infligés à la Création par les humains. Les Conférence des Nations unies sur les changements climatiques se succèdent, les rapports des scientifiques du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) également, tous aussi alarmistes les uns que les autres. A l’horizon se profilent des catastrophes telles une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Le réchauffement de la planète et ses multiples conséquences en termes de dérèglements climatiques notables s’affichent soudainement et s’accompagnent d’une prise de conscience d’un avenir incertain.

En Suisse un habitant sur deux souffrirait d’« eco-anxiété » (étude OFS 2019). C’est énorme ! C’est un nouveau mal-être qui concerne en grande partie les jeunes et qui désigne une inquiétude, une peur ou une anxiété chronique liée au sort environnemental de la planète en raison du réchauffement climatique, la déforestation ou l’appauvrissement de la biodiversité. Cette angoisse liée aux changements climatiques et à leur impact se manifeste par une peur du futur, une véritable détresse alimentée par une actualité qui rend compte quotidiennement du drame que nous vivons. L’« eco-anxiété » est par ailleurs amplifiée par un sentiment d’impuissance ou encore de culpabilité en raison de l’impact de  nos activités quotidiennes. Vivre détraque la planète !

Certaines jeunes couple renoncent à avoir des enfants considérant comme criminel de les projeter dans un monde dont l’avenir apparaît de plus en plus incertain et inquiétant.

Comment réagir ? Que faire ? Prise de conscience collective, se rapprocher de la nature, réduire son empreinte carbone, parier sur des solutions apportées par la recherche, déculpabiliser ou tout simplement suivre le précepte du poète latin Horace « Carpe Diem », à savoir vivre l’instant présent : sont-ils des éléments suffisants pour soigner cette nouvelle « pathologie » ?

C’est ce que nous tenterons de démêler lors de la table ronde du 12 décembre avec trois spécialistes de cette thématique : la pasteure Marie Cénec, le sociologue et écothéologien Michel Maxime Egger et le professeur Fabien Revol

MARIE CENEC

Marie Cénec

Née en 1975 à Strasbourg, Marie Cénec fait ses études de théologie à Strasbourg et à Genève. Après s’être spécialisée en Nouveau Testament, elle entame une formation pastorale à Genève qui lui permet de découvrir le ministère pastoral en milieu hospitalier et de s’initier à la formation d’adultes.
Pendant 6 ans, elle a été pasteure à l’Espace Fusterie au centre-ville de Genève où étaient organisés moments de prières et de méditations, expositions, spectacles, concerts et conférences.
Pasteure au sein de la paroisse Rive Gauche, elle  fut également en charge du ministère Terre Nouvelle pour Genève. En 2022 elle devient responsable du service Terre Nouvelle, de la plateforme Enjeux spirituels de la transition écologique et sociale et du mandat Conjugalités dans  l’Eglise réformée du canton de Vaud. Elle a co-organisé les rencontres oecuméniques « Un auteur un livre » Elle est membre du comité cinéma IL EST UNE FOI. Passionée de littérature et auteure, elle croit en la force des mots mais également en celle des récits, de la fiction, de l’imaginaire et du symbolique.

Quelques ouvrages de Marie Cénec :

  •  « C’est tous les jours dimanche » (Salvator 2013)
  • De 2011 à 2015, elle tient une chronique mensuelle dans La Vie Protestante.
  • « La Passion du Verbe » écrit avec Brigitte Fossey et Catherine Salviat (Onesime 2000, 2017) et « Faire la paix avec la terre » (Jouvence, 2017).
  • « L’insolence de la Parole », (Bayard, 2020)

MICHEL MAXIME EGGER

Sociologue et écothéologien d’enracinement orthodoxe, détenteur d’un master en sociologie de l’Université de Neuchâtel, Michel Maxime Egger est l’auteur d’essais sur l’écospiritualité et l’écopsychologie. Engagé pendant plus de vingt ans dans un travail de campagne et de plaidoyer pour le développement durable et des relations Nord-Sud plus équitables, il a créé en 2016 un laboratoire de transition intérieure, dans l’interface entre la société civile et les milieux d’Eglise, porté jusqu’en 2023 par l’EPER et Action de Carême. Il anime le site www.trilogies.org qui met en dialogue traditions spirituelles, quêtes de sens, écologie et grands enjeux socio-économiques de notre temps. Il donne également des conférences sur ces thèmes.

Sa préoccupation centrale est la transition écologique, qu’il aborde de manière intégrale en tentant d’articuler les dimensions intérieure et extérieure, individuelle et collective. Sa conviction est que l’écologie extérieure faite de normes internationales, de lois, de technologies vertes et d’écogestes ne suffit pas, car elle ne va pas à la racine des problèmes. Un changement de paradigme est nécessaire, fondé sur un dépassement des dualismes, une mise en boucle de la transformation de soi et de la transformation du monde. Une mutation à la fois spirituelle et politique portée par une nouvelle manière de s’engager : la personne méditante-militante.

Face à la situation écologique actuelle, de plus en plus de personnes souffrent d’un syndrome de tristesse, de colère, d’impuissance ou de peur : l’éco-anxiété. Ce stress lié à l’état de la planète peut même aller jusqu’au burnout.
L’éco-anxiété pourrait, toutefois, être une chance pour l’humanité si elle se transforme en moteur du changement. C’est ce que Michel Maxime Egger essaie de susciter dans les ateliers qu’il propose.

Quelques ouvrages de Michel Maxime Egger :

  • La Terre comme soi-même. Repères pour une écospiritualité (Labor et Fides, 2012)
  • Soigner l’esprit, guérir la Terre. Introduction à l’écopschologie (Labor et Fides, 2015)
  • Réenchanter notre relation au vivant. Ecopsychologie et écospiritualité (Jouvence, 2022)
  • Reliance. Manuel de transition intérieure (avec Tylie Grosjean et Elie Wattelet, Actes Sud, 2023)
  • A l’écoute de la Création. Pour changer notre regard sur la nature (Cabedita, 2024)

FABIEN REVOL

Fabien Revol, Fils de paysan drômois, docteur en théologie, docteur en philosophie, maîtrise en biologie des écosystèmes. Il entre à l’UCLy en 2007 comme maitre-assistant à la faculté de théologie, rencontre de Jean Bastaire en 2009, création de l’association Oekologia en 2009 dans la Drôme au monastère de Taulignan, Embauche en CDI au Centre interdisciplinaire d’éthique de l’UCLy en 2010, création de la chaire Science et religion avec le P. Thierry Magnin en 2012, thèse conjointe (théologie et philosophie) soutenue en 2013 au Centre Sèvre (Paris) sur le thème de la création continuée, en théologie de la création ; création de la Chaire Jean Bastaire en 2015. Il quitte l’UCLy en 2023. Il est actuellement le directeur du « centre Hélène et Jean Bastaire » d’écologie intégrale, Berganty, dans le Lot, professeur associé à l’université catholique de Lille, enseignant invité aux Facultés Loyola, Paris, professeur associé à l’université catholique de Madagascar. Ses thèmes de recherche sont l’écologie intégrale, la création continuée et l’anthropologie. Il a récemment publié : Conversations écologiques, l’écologie intégrale au fil de l’année liturgique, vol 2 année B, 2023, Vol. 3 année C,2024 chez Peuple libre ; Prier quinze jours avec Hélène et jean Bastaire, Nouvelle citée, 2023 ; codirigé la rédaction de Prier et agir pour la création, Peuple Libre 2024 et dirigé la rédaction de La spiritualité de l’écologie un enjeu d’éthique chrétienne, RETM 324 Hors-série, 2024.

Quelques ouvrages de Fabien Revol :