Elles témoignent de l’invisible
A l’heure des révélations des silences de l’Eglise catholique qui a lâchement protégé des individus ayant commis des abus de pouvoir sur des femmes et des enfants, ces rendez-vous cinéma Il est une foi osent projeter 20 films qui mettent en valeur autant de gestes spirituels posés par des femmes à travers la création de films.
Pourquoi ? Par opportunisme ? Pour régler nos choix sur les circonstances du moment ? Peut-être…
Par conviction ? Sûrement, car même fortement ébranlés par l’actualité des abus sur les corps et la négation criminelle de l’inviolabilité des consciences, nous voulons nous laisser interpeller par des œuvres cinématographiques réalisées par des femmes, par des prises de paroles audacieuses de femmes lors des débats, par des destins de femmes racontés au cinéma.
Mais aussi pour nous laisser inspirer par ces spirituELLES, par leurs quêtes, par leur courage et par leur témoignage de l’invisible.
Je compte sur ces rendez-vous cinéma pour contribuer à montrer cette facette de l’humanité qui reste encore trop en retrait de nos vies, de nos sociétés et de notre Eglise. Oui nous allons vers la fin d’une époque où les femmes étaient coutumières de l’obéissance silencieuse.
A Genève, les femmes sont agissantes dans notre Eglise. Sur les quatorze services (comme la formation des agents pastoraux ou le service de catéchèse) et aumôneries (des hôpitaux et EMS, de la prison, des requérants d’asile et des personnes à la rue), treize sont dirigés par des femmes.
Cette année, notre cinéma à nous, IL EST UNE FOI, fait la place aux femmes et c’est une excellente nouvelle.
Bon Rendez-vous cinéma !