Bess a grandi sur les collines d’un village du nord de l’Ecosse, sous l’emprise d’une communauté protestante d’une intransigeante austérité. Bess parle à Dieu dans le temple dont elle assure l’entretien et interprète les réponses qu’elle suppose être celles du Seigneur. Elle s’est éprise d’un homme plus âgé qu’elle, Jan, un étranger qui travaille sur une plate-forme pétrolière...
GRAND PRIX DU JURY FESTIVAL DE CANNES 1996
CÉSAR DU MEILLEUR FILM ÉTRANGER 1997
Bess a grandi sur les collines d’un village du nord de l’Ecosse, sous l’emprise d’une communauté protestante d’une intransigeante austérité. Bess parle à Dieu dans le temple dont elle assure l’entretien et interprète les réponses qu’elle suppose être celles du Seigneur. Elle s’est éprise d’un homme plus âgé qu’elle, Jan, un étranger qui travaille sur une plate-forme pétrolière. Contre l’avis des siens, elle finit par épouser ce colosse aux manières douces. Jan regagne la plate-forme. Bess, qui ne supporte pas son absence, prie pour qu’il revienne au plus vite. Son voeu est exaucé, mais de quelle façon ! Frappé à la tête par un palan, il se retrouve cloué sur un lit d’hôpital, totalement paralysé ou presque...
Breaking the Waves décrit le chemin de croix de Bess, prête à tout sacrifier pour son amour, alors que la communauté qui l’accueille ne fait que prêcher en paroles. Lars von Trier provoque le spectateur avec cette parabole qui mêle sexualité et spiritualité, luxure et sainteté. Il interroge aussi les limites : jusqu’où aller pour l’amour d’autrui ? Où se trouvent le bien et le mal ? Où se jouent la perte et le salut ? Comme le note Michel Kubler dans La Croix : « Que Bess aille se prostituer, contre son gré, n’est ici qu’une manière d’indiquer où se trouve l’amour vrai : ni dans ces étreintes prohibées, ni dans une charité seulement prêchée, mais dans une vie totalement donnée. Le visage et le corps offert de cette femme sont, en ce sens, des figures christiques. »