Clara, la quarantaine, habite dans des montagnes reculées du Costa Rica, avec sa nièce et sa mère autoritaire. Clara n’est pas comme les autres. Elle souffre d’un trouble du développement, peut-être une forme d’autisme ; elle a vu la Vierge Marie...
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Clara, la quarantaine, habite dans des montagnes reculées du Costa Rica, avec sa nièce et sa mère autoritaire. Clara n’est pas comme les autres. Elle souffre d’un trouble du développement, peut-être une forme d’autisme ; elle a vu la Vierge Marie ; elle passe la majeure partie de son temps à communier avec la nature aux côtés de Yuca, le cheval de la famille.
Aux alentours, on la considère comme une sorte de sainte guérisseuse, et sa mère la fait régulièrement participer à des cérémonies où catholicisme et mysticisme se mêlent. Lorsque Santiago arrive dans le village pour y travailler, la femme sensuelle en Clara s’éveille, et le fragile écosystème familial bascule.
Clara Sola présente deux univers qui existent côte à côte : la nature, et le monde des femmes du village, avec sa hiérarchie matriarcale, ses croyances, ses rituels, religieux ou culturels. Clara entre et sort de ces cadres, mais sa liberté est délimitée par des interdits, cherchant à circonscrire son expression profonde. Elle ne peut être comprise à travers un prisme purement social ; ses proches ne saisissent pas sa beauté profondément spirituelle et libre. La cinématographie riche, dense, au plus près des éléments naturels, nous immerge dans un macrocosme sensoriel, celui de la nature, avec ses sons qui occupent tout l’espace, sa matière dense ou légère dont Clara fait partie intégrante, ses êtres vivants avec qui elle communique. Là, elle existe, pleine et entière, parfaite en qui elle est. Un portrait hors normes, sensible et profondément mystique, de l’état naturel de l’être.