Berlina 1992 : Prix du jury Œcuménique
Félicie vit un amour de vacances merveilleux avec Charles, mais elle perd toute trace de cet homme. Une fille naît de leur union. Félicie continue à vivre avec le souvenir de cet amour. Elle est coiffeuse et vit dans la région parisienne avec un intellectuel, Loïc, qui l'aime profondément. Elle décide ensuite de vivre avec son amant et patron, le coiffeur Maxence, qui ouvre un salon à Nevers. Mais elle ne parvient pas à oublier Charles…
Fin chroniqueur de son temps, Éric Rohmer croque avec finesse et humour, sous la double influence de Balzac et de Marivaux, les mœurs de ses contemporains. À la manière d’un Blaise Pascal, il interroge aussi l’œuvre de la grâce dans nos vies. De fait, c’est un moraliste, au sens du XVIIe ou du XVIIIe siècle. Enfin, la conversation, qu’elle soit ordinaire ou érudite, est au cœur de toutes ses intrigues. Conte d’hiver, second volet de ses Contes des quatre saisons (1990-2000), est un roman d’apprentissage. Comme son prénom l’indique, Félicie est en quête de bonheur, hésitant entre deux hommes, Maxence, l’homme des sens, et Loïc, l’homme de la pensée, mais dans l’attente d’un troisième, Charles, l’amour fugitif d’un lumineux été. C’est une histoire de perte et de salut, placé sous le signe parfois ténu du miracle du quotidien.