Deux hippies californiens, Wyatt et Billy, qui ont gagné de l'argent en revendant de la drogue, partent à moto pour le carnaval de La Nouvelle-Orléans, dormant à la belle étoile. En route, ils s'arrêtent un moment dans une communauté accueillante, mais l'hostilité contre leur mode de vie devient de plus en plus évidente...
Deux hippies californiens, Wyatt et Billy, qui ont gagné de l'argent en revendant de la drogue, partent à moto pour le carnaval de La Nouvelle-Orléans, dormant à la belle étoile. En route, ils s'arrêtent un moment dans une communauté accueillante, mais l'hostilité contre leur mode de vie devient de plus en plus évidente. Ils sont arrêtés pour s'être joints sans autorisation à un défilé officiel et font la connaissance en prison d'un avocat alcoolique, Hanson, avec qui ils sympathisent et reprennent la route. La violence et la mort les cueilleront au bout de leur parcours, dans un sud xénophobe.
Film-phare de la génération 1968 et du « Nouvel Hollywood », Easy Rider peut aujourd'hui paraître irrémédiablement daté, les dernières volutes libertaires désormais envolées. A y regarder de plus près, c'est au contraire resté un film d'une totale pertinence sur le « rêve américain », la quête de liberté et la violence conservatrice qu'elle déchaîne. Le parcours de ses deux (anti)héros n'a rien d'ouvertement spirituel et leur idéal pourrait bien être vicié dès le départ par le recours à la drogue. C'est avec une certaine prescience que Dennis Hopper et ses complices ont ainsi mis le doigt sur les dérives à venir de leur génération, largement responsable de l'échec de ses aspirations.
