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Existenz

Allegra Geller est une conceptrice de jeux virtuels qui lors de la présentation de son nouveau jeu est attaquée par l’organisation terroriste qui lutte contre son travail (les réalistes). Un jeune attaché de presse, Ted Pikul, l’aide à s’échapper et ils s’enfuient en voiture. Cette fuite se poursuit dans des mondes alternatifs...

Synopsis

l'Histoire

Allegra Geller est une conceptrice de jeux virtuels qui lors de la présentation de son nouveau jeu est attaquée par l’organisation terroriste qui lutte contre son travail (les réalistes). Un jeune attaché de presse, Ted Pikul, l’aide à s’échapper et ils s’enfuient en voiture. Cette fuite se poursuit dans des mondes alternatifs, car Allegra et Ted vont se connecter à une console (Game-pod) qui est constituée d’un matériau semblable à la chair humaine (MetaFlesh) par le biais d’une ouverture biotechnologique (le bioport). Ainsi, le dernier jeu d’Allegra nommé « eXistenz » entre dans leur système nerveux central et les entraine dans des univers alternatifs, où, comme les spectateurs, ils éprouvent la limite entre le réel et le virtuel.  

  • Info 1999, 96 mn, Canada/Royaume-Uni/France, VO A – ST F
  • Réalisation et scénario David Cronenberg
  • Photographie Peter Suschitzky
  • Musique Howard Shore
  • Interprétation Jennifer Jason Leigh (Allegra Geller), Jude Law (Ted PiKul), Ian Holm (Kiri Vinokur), Willem Dafoe (Gas)
  • Production Alliance Atlantis Communications, TMN, Téléfilm Canada, UGC

l'Auteur

LE POINT DE VUE DE...

Ce film est un thriller de science-fiction haletant. En suivant le périple d’Allegra Geller (Jenifer Jason Leigh) et de Ted Pikul (Jude Law) les spectateurs sont plongés dans un monde où règne la biotechnologie. La technologie et les corps des humains et des animaux sont totalement intriqués. Ainsi, la console elle-même ressemble à un organe ou à un petit animal, les pistolets sont faits de cartilages et de tendons. Les mondes et les niveaux de réalité se succèdent et se croisent dans un cadre souvent campagnard, la nature comme la chair ancrant la réalité virtuelle dans une dimension très organique saisissante. Par ses glissements de réalité successifs, ce film offre une expérience singulière : celui qui se laisse emporter par l’intrigue peut avoir l’impression de se perdre, à l’instar des personnages principaux qui vivent une sorte d’errance dans leurs explorations d’univers alternatifs. Cronenberg a créé un univers fascinant qui ouvre à une réflexion profonde sur la question des limites. Limite entre la technique et l’organique, limite entre l’artiste (la conceptrice) et sa création (le jeu), limite surtout entre le réel et le virtuel. Une réflexion qui, une vingtaine d’années plus tard, je me risquerais à qualifier de prophétique.

Marie Cénec
Marie Cénec Membre du comité cinéma