Au début des années 1960, en Pologne, Anna, jeune orpheline élevée dans un couvent depuis la Seconde Guerre mondiale, est sur le point de prononcer ses voeux. Elle qui jusqu’alors pensait n’avoir plus aucune famille apprend l’existence de sa tante Wanda et reçoit la permission d’aller la rencontrer...
OSCAR DU MEILLEUR FILM ÉTRANGER 2013
GOLDEN GLOBE DU MEILLEUR FILM
Au début des années 1960, en Pologne, Anna, jeune orpheline élevée dans un couvent depuis la Seconde Guerre mondiale, est sur le point de prononcer ses voeux. Elle qui jusqu’alors pensait n’avoir plus aucune famille apprend l’existence de sa tante Wanda et reçoit la permission d’aller la rencontrer. Cette dernière, une ancienne juge stalinienne qui s’est réfugiée dans la boisson, lui révèle ses origines juives. Ensemble, elles partent pour découvrir ce qui est arrivé à ses parents sous l’occupation nazie, prenant en stop un jeune musicien de jazz. En même temps qu’un silence embarrassé, Anna/Ida découvre un nouveau monde...
A contre-courant de la mode, ce film en noir et blanc, format carré, est une pure merveille. En retournant au pays et au temps de son enfance, Pawel Pawlikowski confirme l’étrange singularité de ses films précédents : le lyrique My Summer of Love et le dépressif La Femme du Vème. Tout ici réside dans l’accord parfait entre la forme et le fond, une remarquable économie narrative et la fragile beauté du moindre plan. Le choc entre la foi naïve d’Anna / Ida et l’hédonisme amer de Wanda, entre les secrets d’un lourd passé et les promesses d’un avenir meilleur, se joue dans un paysage hivernal indifférent, sous un ciel immense. Quelle issue pour ces âmes durement testées, que le cinéaste parvient à nous rendre si proches ? Film d’une intensité exceptionnelle, Ida rappelle de quoi est capable un cinéma exigeant, inspiré et dès lors universel.