Dans les années 1930 à Paris : Un monsieur distingué donne 200 francs à Andreas Kartak, un ancien mineur alcoolique et sans domicile fixe qui vit sous les ponts de la Seine...
Dans les années 1930 à Paris : Un monsieur distingué donne 200 francs à Andreas Kartak, un ancien mineur alcoolique et sans domicile fixe qui vit sous les ponts de la Seine. Au lieu de vouloir se faire rembourser, l’inconnu lui demande juste que ce « prêt » soit offert à sainte Thérèse de Lisieux, dont une statue se trouve à l’église Sainte Marie des Batignolles, dès qu’Andreas sera en mesure de le faire.
Pendant les jours qui suivent, plusieurs occasions se présentent à Andreas lui permettant de remplir sa promesse. Mais il croise aussi des personnes importantes de son passé, rencontres qui l’empêchent d’aller au bout de son intention.
Homme perdu tout comme homme d’honneur qui malgré ses qualités n’arrive pas à résister à la dépendance, le caractère d’Andreas Kartak émeut par sa sincérité. Le jeu de Rutger Hauer, plus connu pour des films d’actions (La Chair et le sang, Blade Runner) est ici tranquille et convaincant, retrouvant ainsi le ton de la source littéraire du film, une courte nouvelle d’inspiration autobiogra-phique, de l’écrivain autrichien Joseph Roth. Les occasions répétées qui se présentent au person-nage principal de s’en sortir ne sont pas que des signes du hasard, mais encore faut-il qu’il puisse en réaliser le potentiel. Un film étrangement mélancolique et encourageant en même temps sur l’idée qu’il y a toujours une chance dans la vie. Qu’on arrive à la saisir ou non.