En 1916, Bill, ouvrier dans une fonderie, sa petite amie Abby et sa sœur Linda fuient l'industrielle Chicago vers le sud pour aller faire les moissons au Texas. Voyant là l'occasion de sortir de leur misère, Bill pousse Abby à céder aux avances du riche fermier qui les emploie, atteint d'une maladie incurable. Mais Abby finit par tomber amoureuse du fermier dont l'état de santé se stabilise contre toute attente, ce qui déjoue les plans de Bill...
PRIX DE LA MISE EN SCÈNE FESTIVAL DE CANNES 1979
OSCAR DE LA MEILLEURE PHOTO 1978 (NESTOR ALMENDROS
En 1916, Bill, ouvrier dans une fonderie, sa petite amie Abby et sa sœur Linda fuient l'industrielle Chicago vers le sud pour aller faire les moissons au Texas. Voyant là l'occasion de sortir de leur misère, Bill pousse Abby à céder aux avances du riche fermier qui les emploie, atteint d'une maladie incurable. Mais Abby finit par tomber amoureuse du fermier dont l'état de santé se stabilise contre toute attente, ce qui déjoue les plans de Bill.
Après une année d'exil de ce dernier, l'inévitable affrontement entre les deux hommes force Bill et Abby à s'enfuir à nouveau, abandonnant la petite Linda, qui fut le seul témoin de leur drame, à un sort incertain.
Après «La Balade Sauvage (Badlands)», film sur un tueur en série d'une douceur paradoxale, Terrence Malick se devait de viser encore plus haut. Dans «Les Moissons du ciel», cet ex-professeur de philosophie ne propose rien moins qu'une métaphore de la condition humaine axée sur l'idée d'un paradis perdu. Qu'il ait remporté le prix du meilleur réalisateur à Cannes en 1979 (l'année d' «Apocalypse Now» et du «Tambour») dit bien sa réussite. Rarement la beauté et la cruelle indifférence du monde avaient été exprimées avec un tel art. D'un simple épi de blé qui pousse à un incendie qui fait rage, la nature y devient le décor mystérieux d'une tragédie passant de l'esclavage moderne à une utopie de liberté vite réprimée par les lois de la société. Magique.