Dans un monastère sur une île au nord de la Russie, un moine mène une vie singulière. Incapable de se plier aux règles de sa congrégation, il dérange ses frères par ses paroles et ses actions aussi radicales que révélatrices...
PRIX DE l’AIGLE D’OR 2006, PRIX NIKA 2007
PRIX DU PUBLIC, PRIX SPECIAL DU JURY, PRIX DU MEILLEUR RÔLE MASCULIN AU FESTIVAL DU CINEMA RUSSE A HONFLEUR EN 2006
Dans un monastère sur une île au nord de la Russie, un moine mène une vie singulière. Incapable de se plier aux règles de sa congrégation, il dérange ses frères par ses paroles et ses actions aussi radicales que révélatrices. On lui reconnaît cependant le pouvoir de guérir, d’exorciser tout comme celui de prédire des événements à venir.
Des hommes et des femmes en souffrance viennent souvent quémander son aide. S’il a la capacité de les aider, il reste tourmenté par un événement traumatique qui lui a laissé une grande culpabilité. À son tour il va finir par vivre un miracle, celui de la pacification.
L’Île permet de s’immerger dans le monachisme russe et de s’interroger sur la sainteté et le mysti-cisme. Dès les premiers plans, c’est une histoire poignante qui nous est contée. Le père Anaotoli, moine torturé, incarné avec talent et ferveur par Piotr Mamonov, semble déborder d’une puis-sance qui le dépasse, animé par autant de compassion que par un désir de vérité brûlant, il soigne et provoque, se fait aussi attachant qu’exaspérant. Cet homme en proie avec ses propres démons évolue dans un paysage dépouillé, sauvage et froid mis en valeur par une photographie splendide. Fascinant et hypnotique, ce film profond permet d’explorer les différentes facettes du miracle, du péché, comme celle de la souffrance. Il offre également une ouverture originale sur l’illusion de la faute et du mal commis. Une œuvre intense et confrontante, comme son personnage principal.