MAGDALA

Face à la radicalité du parti pris, j’ai assisté en moi à un retournement progressif au cours de la projection pour finalement être happé par la grâce des plans et l’humanité bouleversante de l’actrice. Le film se situe à mi-chemin entre l'humain et le divin, la vie et la mort, le passé et l'avenir, le ciel et la terre, la prostituée et la future sainte. Dès les premières images, le regard est nettoyé. Les effets spéciaux sans artifice servent de support à une contemplation sans dialogue. Tactile et minimaliste, le réalisateur donne à voir l’agonie purificatrice de chaque pas. Bien que chaque dilatation soit douloureuse, le geste reste harmonieux et empreint de douceur. Profondément pur et infini, cet amour n’est pas de ce monde : il demeure de toute éternité, pour les siècles et les siècles.