Marie Madeleine est une jeune femme éprise d’absolu. Habitée d’un grand désir de liberté, elle refuse d’entrer dans le cadre que lui imposent sa famille et la société galiléenne du premier siècle de notre ère. Alors que le conflit avec les siens s’envenime...
Marie Madeleine est une jeune femme éprise d’absolu.
Habitée d’un grand désir de liberté, elle refuse d’entrer
dans le cadre que lui imposent sa famille et la société
galiléenne du premier siècle de notre ère. Alors que
le conflit avec les siens s’envenime, sa rencontre
avec Jésus va transformer son existence. Elle le suit
et devient la première femme à rejoindre le groupe
restreint de ses disciples. C’est à partir de son point de
vue que les spectateurs suivent le périple de Jésus, sa
montée à Jérusalem, sa mort et sa résurrection.
Garth Davis brosse un portrait romancé et moderne de Marie Madeleine, personnage inspiré des textes des Evangiles et de la littérature apocryphe chrétienne. Rooney Mara incarne avec sensibilité et force cette grande spirituelle. Au début du film, les deux scènes d’immersions qui se succèdent symbolisent remarquablement son passage de la violence contraignante à l’expérience de l’amour : plongée de force dans l’eau pour être exorcisée, elle est ensuite baptisée par Jésus. Suite à ce rite, elle épouse une autre condition de vie et il est intéressant de voir comment elle réussit peu à peu à s’affirmer au sein du groupe des disciples comme une personne incontournable. Sa rencontre avec Jésus (Joaquin Phoenix) initie un jeu d’acteurs qui permet de maintenir l’intensité dramatique du destin de Marie Madeleine quand le scénario quitte la pure fiction pour s’appliquer parfois un peu trop longuement à la reconstitution des scènes évangéliques de la Passion. Hormis son parti-pris résolument féministe, un autre point fort de ce film est sa dimension contemplative, portée par la beauté des paysages.
