Yacup, le père du petit Yusuf, est apiculteur dans le Nord de la Turquie. Il dépose ses ruches dans les branches hautes des plus grands arbres de la forêt. Pour Yusuf, celle-ci est un endroit plein de mystères où il aime accompagner son père dans son travail...
Yacup, le père du petit Yusuf, est apiculteur dans le Nord de la Turquie. Il dépose ses ruches dans les branches hautes des plus grands arbres de la forêt. Pour Yusuf, celle-ci est un endroit plein de mystères où il aime accompagner son père dans son travail. Lorsque les abeilles se mettent à disparaître de manière incompréhensible, Yacup décide un jour de porter ses ruches plus haut dans la montagne mais ne rentre pas. De son côté, Yusuf commence à bégayer à l'école, pour finalement choisir de garder le silence. Bientôt, entre le mutisme de Yusuf et son mari qui ne revient pas, l'inquiétude de la mère grandit...
Aboutissement de la « trilogie de Yusuf », Miel est un film « à hauteur d’enfant », à la fois elliptique et d’une rare puissance, qui vous bouleverse par un langage d’une simplicité (apparente) et d’une justesse imparables. Aucun effet ici, visuel ou sonore, même pas cette insistance un peu poseuse qui peut gêner dans tant de « films de festivals » manquant de sincérité. Littéralement suspendu à un fil dès la scène d’ouverture, Miel n’est pas lent, ce sont tous les autres films qui paraissent soudain bêtement pressés, occupés à combler du vide, alors qu’il suffirait de saisir la vie dans toute sa vibration éphémère. Ours d’or mérité au Festival de Berlin en 2010, Miel s’impose en douceur comme un des plus beaux films jamais réalisés sur l’enfance – et l’enfance de l’art.