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Nostalghia

Andrei Gortchakov (Oleg Jankovski) est un poète russe hanté par le souvenir de sa femme et de son pays. Il est venu en Italie pour y faire des recherches sur un compositeur russe du XVIIIe siècle, Berezovski, qui passa de longues années dans la péninsule, ne retournant dans son pays que pour y rendre l'âme...

Synopsis

l'Histoire

Andrei Gortchakov (Oleg Jankovski) est un poète russe hanté par le souvenir de sa femme et de son pays. Il est venu en Italie pour y faire des recherches sur un compositeur russe du XVIIIe siècle, Berezovski, qui passa de longues années dans la péninsule, ne retournant dans son pays que pour y rendre l'âme. Andrei est accompagné par une interprète d'une grande beauté, Eugenia (Domiziana Giordano). Il pourrait vivre avec elle une grande histoire d'amour, mais le souvenir de sa femme le hante. Il rencontre Domenico (Erland Josephson), un fou qui prêche la paix et lui demande d'accomplir un petit geste, afin de sauver, du moins le prétend-il, le monde... 

  • Info 1983, 121 minutes, France.
  • Réalisation Andreï Tarkovski
  • Scénario Andrei Tarkovski et Tonino Guerra
  • Photographie Giuseppe Lanci
  • Son Remo Ugolinelli
  • Musique Debussy, Verdi, Wagner
  • Interprétation Oleg Jankovski (Gortchakov), Domiziana Giordano (Eugenia), Erland Josephson (Domenico)…
  • Production Francesco Casati

l'Auteur

LE POINT DE VUE DE...

Andreï Tarkovski vit douloureusement son exil. De même son héros, Gortchakov. Sur les traces d’un compositeur russe en Italie, il est atteint de cette maladie incurable qu’est la nostalgie. De fait, il vit un double exil, celui de sa patrie terrestre et de sa patrie céleste. Il sillonne la Toscane, brumeuse comme la Russie, accompagnée d’Eugenia, une belle femme qui aimerait croire, sinon changer de vie. Son cheminement est ponctué de rencontres, esthétiques d’abord, comme avec cette « Madone de l’Enfantement » de Piero della Francesca, puis spirituelles avec Domenico, ce « fol en Christ » de la tradition orthodoxe, qui l’amènera à faire le saut de la foi. Dans une scène finale sublime, il traversera trois fois la piscine probatique de sainte Catherine pour sauver le monde et, à défaut, se sauver lui-même. Un film d’une beauté inégalée, car Tarkovski est aussi un immense poète.

Bertrand Bacqué
Bertrand Bacqué Directeur artistique

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