Un apiculteur d’une soixantaine d’année, Oncle Boonmee, souffre d'insuffisance rénale grave. A Jen, sa belle-sœur venue lui rendre visite dans la ferme qu’il dirige, il explique qu’il dépend de l’aide que lui apporte l’un des ouvriers laotiens, Jaai. Alors qu'ils dînent un soir sous la véranda, la défunte épouse de Boonmee apparaît. Puis, sort des ténèbres un être étrange, le fils disparu de Boonmee, devenu un singe par amour de la photographie, de la forêt et d'un singe fantôme qu'il a suivi d'arbre en arbre...
Un apiculteur d’une soixantaine d’année, Oncle Boonmee, souffre d'insuffisance rénale grave. A Jen, sa belle-sœur venue lui rendre visite dans la ferme qu’il dirige, il explique qu’il dépend de l’aide que lui apporte l’un des ouvriers laotiens, Jaai. Alors qu'ils dînent un soir sous la véranda, Huay, la défunte épouse de Boonmee apparaît. Puis, sort des ténèbres un être étrange, le fils disparu de Boonmee, devenu une sorte de grand singe velu par amour de la photographie, de la forêt et d'un singe fantôme qu'il a suivi d'arbre en arbre...
C’est vrai qu’avec Oncle Boonmee, Palme d’or en 2010, il faut fournir un petit effort. Ou plutôt non, il faut complétement se laisser aller pour entrer dans une dimension nouvelle, inconnue jusque-là au cinéma. Il est clair qu’Apichatpong Weerasethakul veut nous montrer que, dans sa réalité marquée par le bouddhisme et les traditions thaïlandaises, « le monde spirituel coexiste avec le monde réel sans frontière apparente ». Dans le film cohabitent donc sans heurt présent et passé, vivants et morts, jour et nuit, réalité et rêve, humain et animal, homme et nature… Pour ce faire, il divise son récit en six parties qui sont tour à tour inspirées du documentaire, des fictions télévisuelles thaïlandaises, des films en costumes, puis d’un mélange de tout cela, avant de revenir in fine au cinéma du réel. Mais tous ces genres se côtoient naturellement dans ce film, comme ces mondes que l’Occident sépare habituellement.