Nous suivons le quotidien de Hirayama, un homme calme et introverti qui travaille comme nettoyeur de toilettes à Tokyo...
Nous suivons le quotidien de Hirayama, un homme calme et introverti qui travaille comme nettoyeur de toilettes à Tokyo. Sa vie est parfaitement réglée, entre son travail, qu’il exerce avec minutie dans le quartier huppé de Shibuya, et ses rituels personnels : la pause de midi dans un parc, en observant les promeneurs ou la lumière à travers les feuilles des arbres (komorebi, le titre initial du film), le dîner dans un restaurant tout simple ou la lecture avant de s’endormir. Cette paisible routine sera pourtant bousculée par le jeune Takashi, son nouvel assistant peu fiable, puis par sa nièce en fugue, Niko, qu’il va héberger...
A la place d’un documentaire qu’on lui avait proposé de tourner sur les 17 nouvelles toilettes publiques construites à Shibuya par des architectes renommés, Wim Wenders a finalement préféré un film de fiction. De ce sujet imposé pour le moins inhabituel, le cinéaste a tiré une œuvre pleine de poésie, où le calme du personnage n’est pas exempt de tourments intérieurs. A sa manière, une sorte d’hommage à Yasujirô Ozu, auquel il avait déjà dédié le documentaire Tokyo-Ga (1989). A noter également, la playlist impeccable de la bande sonore et la performance magnifique de Kôji Yakusho, qui a valu à l’acteur le Prix d’interprétation au Festival de Cannes en 2023.