Deux frères et une sœur sont contraints d’effectuer le pèlerinage de Compostelle pour toucher l’héritage de leur mère. L’un des frères est alcoolique assisté. L’autre drogué de la réussite. La sœur (Muriel Robin) est laïque, anticuré. Son sac est bourré de raillerie amère...
César 2006 du meilleur jeune espoir masculin pour Aymen Saïdi
Deux frères et une sœur sont contraints d’effectuer le pèlerinage de Compostelle pour toucher l’héritage de leur mère. L’un des frères est alcoolique assisté. L’autre drogué de la réussite. La sœur (Muriel Robin) est laïque, anticuré. Son sac est bourré de raillerie amère. Tous trois se détestent autant qu’ils haïssent la marche. Pourtant, ils vont aller de l’avant avec un groupe de six personnes, laissant agir la puissance du chemin.
Au lieu de décrire un naufrage, la réalisatrice a voulu montrer que cette marche forcée est une aubaine pour l’apprentissage du « vivre ensemble » et se réconcilier avec soi. Les rêves occupent une place importante dans le film : ils indiquent l’évolution intérieure des personnages. Après quatre mois de tournage et 1'800 km entre le Puy-en-Velay et Compostelle, l’aventure a nourri les neuf acteurs en profondeur. Sans oublier le dixième, la terre-mère, omniprésente par la beauté de ses paysages, qui se substitue à la mère morte. Dépourvu de religiosité, le récit est généreux et métissé. Un film drôle, utile et nécessaire.
