Simon vit dans l'adoration de Dieu en haut d'une colonne. Ermite intransigeant, il mène une vie austère, faite de méditations et de prières...
Grand Prix du jury et prix FIPRESCI à la Mostra de Venise en 1965
Simon vit dans l'adoration de Dieu en haut d'une colonne. Ermite intransigeant, il mène une vie austère, faite de méditations et de prières. Au pied de son curieux logis, pèlerins et curieux se pressent. Bientôt, un paysan aux mains coupées vient solliciter son aide. Lorsque Simon achève sa prière, le paysan a retrouvé ses mains. Puis, c'est une jeune femme qui dévoile sa cuisse pour le tenter. Simon comprend que le diable lui tend un piège…
Simon du désert (Simón del desierto) est le dernier film mexicain de Luis Buñuel. De fait, c’est un film inachevé — faute de moyens financiers — et pourtant complet, comme en témoigne l’épilogue new-yorkais. Inspiré de la vie de Simon le Stylite qui vécut en ermite au Ve siècle, perché en haut d’une colonne dans le désert de Syrie, il transpose l’action à une époque et dans un lieu indéterminé, mais qui s’achève en 1965, dans une boîte de nuit bondée. Nous retrouvons ici tout ce qui fait l’humour grinçant et iconoclaste (ainsi que la position paradoxale) de Luis Buñuel. D’un côté, la dénonciation de la religion et le respect du saint homme capable de miracles mais aux prises avec des tentations très charnelles (les multiples séductions du Diable), de l’autre la désillu-sion existentialiste face au monde contemporain, un enfer dans lequel la solitude est devenue la norme.
