Liverpool au milieu des années 1950. Bud vit avec sa mère et ses frères et sœurs aînés, Kev, John et Helen, mais sans père. Il est façonné par un environnement familial aimant, sa foi catholique, sa peur de l'école, où il est victime de harcèlement, et son amour du cinéma, où il passe le plus clair de son temps libre...
Liverpool au milieu des années 1950. Bud vit avec sa mère et ses frères et sœurs aînés, Kev, John et Helen, mais sans père. Il est façonné par un environnement familial aimant, sa foi catholique, sa peur de l'école, où il est victime de harcèlement, et son amour du cinéma, où il passe le plus clair de son temps libre. Même lorsqu'il est seul et n'a apparemment rien à faire, il regarde volontiers par la fenêtre en observant les événements extérieurs. C'est aussi là qu'il ressent un jour un trouble étrange à la vision d'un ouvrier du bâtiment. Une série de vignettes déconnectées, sorte de rêverie intensément lyrique et clairement autobiographique.
Après l'autoportrait des trois courts-métrages formant The Terence Davies Trilogy (1983) et le tableau de famille de Distant Voices, Still Lives (1988), The Long Day Closes vient clore en beauté une sorte de trilogie autobiographique, plus tard revisitée par l'auteur dans son essai documentaire sur sa ville de Liverpool Of Time and the City (2008). Terence Davies s'y révèle au sommet de son art, plus impressionniste que réaliste et plus lyrique que factuel. Dans cette chronique de ses 11 ans, il se dépeint en garçon profondément croyant, plutôt heureux mais craintif, secrètement miné par l'absence du père et soudain chaviré par deux découvertes : celle de son attirance pour le corps masculin et celle du cinéma. Si le terme de « cinéma de poésie » a un sens au-delà de Cocteau ou de Pasolini, c'est bien dans film-ci, d'une beauté renversante.