2e édition 2016 : Trouble

La 2e édition

C’est un mot étrange qui traverse l’affiche des Rendez-vous cinéma de l’ECR: TROUBLE !

La 2e édition d’Il EST UNE FOI continue à sonder les paradoxes de l’âme humaine et s’interroge sur les relations que les serviteurs de Dieu entretiennent avec la foi, leur foi et leur engagement.

La vie de l’Église n’est pas un long fleuve tranquille et comment ne pas ressentir un certain trouble lors d’une confession, lors d’une discussion avec un paroissien en quête de réponse(s) où tout simplement parce qu’être prêtre c’est pratiquer un métier qui ne ressemble à aucun autre.

Le cinéma et la littérature relatent d’ailleurs parfaitement les affres de la solitude, le poids de la charge et la lourde responsabilité qu’implique le sacerdoce. En définitive les hommes d’Église sont des hommes comme les autres, de chair et de sang, mus par des convictions, tout en étant habités par le doute. « Le doute est père de création », écrivait Galilée.

Les auteurs et les cinéastes que nous convions cette année dans les salles sombres du Grütli posent, chacun à leur manière, la question du trouble lié à l’engagement. Poser la question c’est déjà y répondre, en quelque sorte. Même au service de Dieu, un homme qui ne serait pas troublé par son serment apparaîtrait comme un monstre ; et c’est bien d’hommes et de femmes dont il s’agit lorsque l’on évoque les serviteurs de la foi, entre ombre et lumière.

Quelques chiffres...

15 films
1 série
9 débats
+1'200 spectateurs

Le Thème : Trouble

Il y a une grande tendance dans nos sociétés postindustrielles à négliger le fait religieux. Les valeurs morales et la laïcisation de la société se substituant de plus en plus à la religion, même si les générations sécularisées ne trouvent pas toujours réponses à des questions existentielles telles que la souffrance, la mort ou le sens de la vie. Peut-être aussi parce que des populations entières ont été ou sont encore étouffées par un « appareil religieux» plus administratif que spirituel. Mais l’être humain n’est-il pas quand même rattrapé, à un moment ou à un autre, par une recherche de sens, par le besoin d’intégrer à sa propre existence une dimension du sacré qui puisse lui donner le sentiment d’être ?

Dans cette deuxième édition, nous vous proposons de retrouver, à travers la réflexion de grands auteurs du XXe siècle, le parcours de femmes et d’hommes qui, sillonnant le siècle de leurs voyages intérieurs entre foi et folie, à l’épreuve de la grande Histoire ou tout simplement de leur réalité quotidienne, sont confrontés, presque toujours dans la solitude, à des choix de vie souvent impossible. Nous suivrons un pape (Michel Piccoli) et un curé de la banlieue romaine filmés par Nanni Moretti, la vie austère de curés de campagne brossée par Robert Bresson et Maurice Pialat, les angoisses existentielles de religieux et
de religieuses confrontés à la mort présentées par Xavier Beauvois, Raymond L. Bruckberger et Jean-Pierre Améris, la mission difficile d’un directeur de séminaire (Jean-Luc Bideau) et de ses jeunes prêtres dans la série Ainsi soient-ils, et bien d’autres personnages encore qui feront l’objet de rencontres et de débats entre les auteurs et le public.

SOIRÉE DE SOUTIEN

PROGRAMME DE LA SOIRÉE

19h00 Accueil et Cocktail - Offert par l'Institut Florimont
19h30 Débat sur le thème : Un synode pour la famille, et après ?
20h45 Dîner

LES INTERVENANTS

Aline Bachofner, Journaliste et présentatrice de Faut pas croire (RTS)
Née à Genève, elle est titulaire d’un master en histoire et en ethnologie décerné par les Universités de Genève et Neuchâtel. En 2006, à la fi n de ses études, elle s’oriente vers le journalisme et décroche un stage à Radio Cité. Deux mois plus tard, elle est engagée comme rédactrice responsable du magazine mensuel La Vie protestante Genève où elle s’emploie, pendant 5 ans, à décrypter le fait religieux. Dès janvier 2012, elle reprend la présentation de Faut pas croire, le magazine de société, éthique et religions de la RTS.

Monseigneur Jean-Marie Lovey, Évêque du diocèse de Sion
À partir de 1971 il suit les études de théologie à l’Université de Fribourg. Ordonné prêtre en 1977, le jeune chanoine devient aumônier du collège de Champittet et ensuite de celui de Sion. En 1989 il est maître des novices et supérieur du séminaire de sa congrégation, en 2001 prieur de l’hospice du Grand-Saint-Bernard. De 2009 à sa nomination comme évêque de Sion (2014), il guide la Congrégation du Grand-Saint-Bernard comme prévôt. En tant que membre de la Conférence des Évêques suisses, il en est le représentant au sein du Synode sur la famille.

Anne-Marie von Arx Vernon, députée au Grand Conseil de Genève et thérapeute familiale
Députée au Grand Conseil depuis 2001, Conseillère municipale PDC en ville de Genève (1995-2002), elle est thérapeute familiale et, à ce titre, agit essentiellement sur le terrain : soutien aux familles, formation continue. Très engagée dans la défense des droits des femmes, elle est directrice adjointe de la Fondation « Au cœur des Grottes », foyer qui accueille les femmes seules ou avec enfants dans des moments de précarité, de violence familiale, d’aide aux victimes de traite des êtres humains et de mariages forcés. Elle est en outre membre d’un nombre important d’associations qui œuvrent dans le domaine social.

Sandro Guzzi-Heeb, historien
Depuis août 2011 il est Maître d’Enseignement et de Recherche à l’Université de Lausanne. Enseignant à l’UNIL depuis 2004, il a publié récemment Passions alpines. Sexualité et pouvoirs dans les montagnes suisses, 1700-1900, (Rennes - 2014). Actuellement directeur scientifique d’un projet de recherche financé par le Fonds national suisse pour la recherche scientifique, avec le titre : Sexualité, réseaux sociaux, transformations sociales et politiques dans la région alpine.

Anne Reiser, avocate
Avocate au barreau de Genève et chargée d’enseignement à l’Université de Genève, École d’Avocature, c’est une spécialiste du droit de la famille. À ce titre, elle publie plusieurs ouvrages sur ce sujet dont : Au nom de l’enfant… Se séparer sans se déchirer (Editions Favre – 2012), ainsi que d’autres publications : Pour une refonte du code civil qui parle de l’enfant (FamPara – 2014) ou encore Autorité parentale, garde, relations personnelles, comment obtenir l’exécution des jugements ? (Editions Schultess – 2011), parmi d’autres. Sous son impulsion est né Ichoba, un centre multidisciplinaire de régulation des conflits familiaux visant au maintien de la famille au-delà des ruptures.