Dans un monde où les composants artificiels destinés à augmenter les capacités du corps humain sont devenus courants, la seule partie organique restante d’un cyborg sont quelques cellules cérébrales humaines, le ghost, noyau de la personnalité emballé dans une biocapsule, le shell...
Dans un monde où les composants artificiels destinés à augmenter les capacités du corps humain sont devenus courants, la seule partie organique restante d’un cyborg sont quelques cellules cérébrales humaines, le ghost, noyau de la personnalité emballé dans une biocapsule, le shell. Le major Motoko Kusanagi travaille pour l’entité gouvernementale Section 9, sorte de service secret, dont elle dépend aussi pour la maintenance de son corps.
Apparaît le Puppet Master (le marionnettiste), une entité désincarnée qui est capable de manipuler directement les ghosts de ses victimes à des fins criminelles, et qui est poursuivi par le gouvernement. Mais il est bien possible qu’il détienne des réponses aux questions existentielles que se pose Kusanagi.
Exemple phare de la culture cyberpunk - courant dystopique de la science-fiction apparu dans les années 1980 et popularisé avec la trilogie Neuromancer de William Gibson - , Ghost in the Shell est aussi un film charnière dans l’histoire du cinéma fantastique, à situer entre Blade Runner (1982) de Ridley Scott et Matrix (1999) des Wachowski. L’alternance entre des scènes d’action et des moments méditatifs reflète le dilemme de Kusanagi, machine aux forces surhumaines en même temps qu’individu cherchant sa vraie nature. Si c’est la mémoire qui fait exister, où est la différence entre un réseau informatique et un humain? Et comment devenir entier si ce n’est en se reconnaissant dans l’autre?
