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L’AVENTURE DE MADAME MUIR (The Ghost and Mrs Muir)

Faisant fi de l'opinion de sa belle-famille, Lucy Muir décide, peu après la mort de son époux, d'aller s'installer sur la côte anglaise. Elle découvre un cottage isolé et l'achète, sans se soucier de sa réputation de maison hantée. La jeune femme ne tarde pas à recevoir la visite de l'ancien propriétaire, un fantôme du capitaine Daniel Gregg, un vieux loup de mer bourru et maladroit. Le capitaine s'est mis en tête de chasser Lucy de ce qu'il considère encore comme sa maison. Petit à petit, une étrange complicité naît entre le marin et la jeune veuve... 

Synopsis

Film coup de coeur

l'Histoire

Faisant fi de l'opinion de sa belle-famille, Lucy Muir décide, peu après la mort de son époux, d'aller s'installer sur la côte anglaise. Elle découvre un cottage isolé et l'achète, sans se soucier de sa réputation de maison hantée. La jeune femme ne tarde pas à recevoir la visite du fantôme de l'ancien propriétaire, le capitaine Daniel Gregg, un loup de mer bourru et maladroit. Le capitaine s'est mis en tête de chasser Lucy de ce qu'il considère encore comme sa maison. Une étrange complicité va pourtant naître entre le marin et la jeune veuve.

  • Info 1947, Etats-Unis, 104 minutes VO A – ST F
  • Réalisation Joseph L. Mankiewicz
  • Scénario Philip Dunne, d'apr. Le roman de R.A. Dick (Josephine Campbell Leslie)
  • Photographie Charles Lang Jr.
  • Musique Bernard Hermann
  • Interprétation Gene Tierney (Lucy Muir), Rex Harisson (Capitaine Daniel Gregg), George Sanders (Miles Fairley), Nathalie Wood (Anna Muir)
  • Production Fred Kohlmar pour 20th Century Fox

l'Auteur

LE POINT DE VUE DE...

Nimbée de fantastique, la rencontre entre Mme Muir (la sublime Gene Tierney) et son vieux loup de mer, Daniel Gregg (impérial Rex Harrisson), est l’une des plus belle et, osons le mot, l’une des plus romantiques du cinéma. Le fantôme de ce dernier, nullement effrayant, même s’il tente de décourager Mme Muir de jeter l’ancre dans son cottage, se révèle finalement bienveillant et respecte la liberté de son hôte, au risque de la cruelle désillusion suscitée par un séducteur sans scrupule (formidable George Sanders). Le film montre avec une délicatesse infinie et une mélancolie certaine la porosité entre les mondes, si lointains et si proches, de l’ici-bas et de l’au-delà. Comme le note avec justesse Joël Magny : « Rarement un film nous a entraînés avec une telle facilité sur le fil tendu entre onirisme et réalité, dans une pure création que l’on ne quitte, comme les personnages, qu’à regret. »

Bertrand Bacqué
Bertrand Bacqué Membre du comité cinéma