En 1945, la Seconde Guerre mondiale est terminée mais le mari de Grace n'est pas revenu du front. Retirée dans une grande demeure victorienne isolée sur l'île de Jersey, elle y élève seule ses deux enfants, Anne et Nicholas, selon des principes très stricts. Ces derniers sont en effet atteints d'un mal étrange, une photosensibilité extrême, et ne peuvent être exposés à la lumière du jour...
En 1945, la Seconde Guerre mondiale est terminée mais le mari de Grace n'est pas revenu du front. Retirée dans une grande demeure victorienne isolée sur l'île de Jersey, elle y élève seule ses deux enfants, Anne et Nicholas, selon des principes très stricts. Ces derniers sont en effet atteints d'un mal étrange, une photosensibilité extrême, et ne peuvent être exposés à la lumière du jour. Lorsqu'un trio de domestiques vient proposer ses services, Grace les engage tous les trois. C'est alors que commencent à se manifester des phénomènes étranges, qui la poussent à penser que le manoir pourrait être hanté.
Alors même qu'on ne pensait plus possible de renouveler le thème des fantômes au cinéma est apparu ce film, aussi original que singulièrement beau et troublant. Une Nicole Kidman au sommet de sa carrière au sortir d'Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick ne s'y est pas trompée, faisant confiance au jeune Alejandro Amenabar. Trop souvent réduit à son seul final, The Others est une œuvre parfaitement pensée et réalisée, jusqu'à sa musique composée par le cinéaste lui-même. Dans un cadre anglais convenu qui rappelle le classique Les Innocents de Jack Clayton, l'Espagnol distille de l'étrange avant de renverser complètement le jeu. Et si cet au-delà si inimaginable était d'abord affaire de point de vue ? Bien mieux qu'un film de malin, The Others devient ainsi une leçon de mise en scène qui invite à considérer la relativité de nos certitudes.
