Les dernières actualités

Vous avez déjà mis une croix sur votre calendrier pour réserver une ou deux soirées au Cinéma du Grütli mais vous hésitez encore entre tel ou tel « chef d’œuvre » ? Ce message est donc pour vous, il vous aidera à prendre une décision éclairée. Les membres du comité cinéma d’IL EST UNE FOI ont exprimé leurs coups de cœur pour un film. Il s’agit de 6 films à ne surtout pas manquer.

1. Timothée Gérardin – Essayiste et critique de cinéma :  L’ÎLE  de Pavel Lounguine, qui est à la fois un film sur le mysticisme et une véritable comédie. Comme souvent dans les films de miracle, les distinctions habituelles volent en éclat.
2. Geoffroy de Clavière – Délégué général : MIRACLE EN ALABAMA, d’Arthur Penn. Je me suis toujours souvenu du nom d’Helen Keller, sourde, muette et aveugle, après avoir vu ce film aux « Dossiers de l’écran ». J’ai été marqué par la puissance des deux personnages et du combat acharné de l’institutrice (magnifique Anne Bancroft)
   pour « sortir » la jeune femme du ghetto sensoriel dans laquelle elle est prisonnière.
3. Bertrand Bacqué – Directeur artistique d’Il est une foi et enseignant cinéma à la HEAD : ORDET de Carl Th. Dreyer. Mon coup de cœur, cette année, c’est certainement ORDET qui est à la fois l’histoire d’un miracle (la résurrection finale d’Inger) et un miracle de film. Rarement une scène n’a dégagé une telle intensité spirituelle !
4. Emmanuel Tagnard – journaliste et responsable communication de La Société de Lecture. SIMON DU DESERT. Ne manquez pas le méconnu Simon du Désert que Luis Buñuel a réalisé en 1965 au Mexique : Simon, un anachorète extrême, du haut de sa colonne, se fait harceler par une diablesse et tenter comme saint Antoine. La chute du stylite est aussi surprenante et savoureuse que surréaliste !
5. Ryan Chelbani – critique cinéma et en charge du ciné-club de l’université. SUR LES CHEMINS DE LA REDEMPTION. Doté d’une bande sonore épurée, d’une atmosphère sobre de prime abord, mais s’intensifiant au fil des événements, le film de Paul Schrader exprime une profonde réflexion sur le sens de la vie. Selon moi, SUR LES CHEMINS DE LA REDEMPTION accorde aussi beaucoup d’importance à la foi qui confère un sens à nos existences ; une foi qui transcende la simple rationalité cynique et pessimiste.
6. Norbert Creutz – critique cinéma au journal Le Temps. ELMER GANTRY, LE CHARLATAN de Richard Brooks. Ce chef d’œuvre sorti en 1960 condense à merveille et surpasse même le fameux roman de Sinclair Lewis qui, en 1927, dénonçait déjà l’emprise croissante des prédicateurs évangélistes sur la société américaine. C’est là l’un des sommets de l’âge classique du cinéma américain, qui conjugue puissance d’interprétation (Burt Lancaster, Jean Simmons, Arthur Kennedy), beauté formelle rare et intelligence du propos. Singulièrement ambitieux, Richard Brooks n’y propose rien moins qu’une confrontation honnête avec la grande question de la foi, dans laquelle un miracle vient jouer un rôle paradoxal.