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Les coups de cœur du comité

Le coup de coeur d’Emmanuel Tagnard : SECRET SUNSHINE
Membre du comité cinéma, Journaliste et producteur de « Faut pas croire », l’émission TV religieuse et éthique de la RTS.

« Secret Sunshine » (« Ensoleillement secret ») est un joyau brillant d’une rare intensité dans lequel une jeune veuve traverse une succession d’épreuves bouleversantes. Alors qu’une communauté évangélique coréenne la prend dans son giron, se pose la question de ce Créateur qui laisse souffrir ses créatures. L’héroïne a la révélation au moment le plus terrible de sa vie. Mais un autre choc la met en colère contre Celui qui ne correspond pas à ses attentes et semble la maltraiter encore davantage. Sans dogmatisme ni jugement, Lee Chang-Dong s’interroge sur le sens de la vie et la capacité à pardonner. Entre foi et folie, la limite est parfois fragile. « Secret Sunshine » nous donne à voir des instants de grâce aussi furtifs et insaisissables qu’un rayon de soleil.


Le coup de cœur de Bertrand Bacqué : EUROPA 51
Directeur artistique
Directeur artistique HEAD : Enseignant cinéma

Europa 51 de Roberto Rossellini me semble l’étendard le plus parfait de cette programmation consacrée à des femmes spirituelles.
Le parcours de cette bourgeoise romaine au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, inspiré au cinéaste par la mort de son fils Marco Romano, et la philosophe de la pesanteur et de la grâce Simone Weil, est en tout point exemplaire.
D’une vie mondaine et frivole à la mort de son fils chéri, de la découverte de la condition ouvrière — « j’ai cru voir des condamnés », dira-t-elle à son cousin communiste — au monde des aliénés, Irène trace sa route vers les plus pauvres, les plus abandonnés, au risque de l’incompréhension et du rejet des siens. Un chemin de sainteté qui côtoie l’abîme, saisi par le plus moderne et le plus simple des cinémas !


Le coup de cœur de Norbert Creutz : LA FORÊT DE MOGARI
Membre du comité cinéma
Critique de cinéma

De «Shara» à «An – Les Délices de Tokyo», à travers autant de films documentaires que de fictions, la Japonaise Naomi Kawase s’est fait un nom comme cinéaste dotée d’une sensibilité et d’un style hautement singuliers. Grand Prix du Jury à Cannes en 2007, «La Forêt de Mogari» reste peut-être sa plus belle réussite à ce jour. Un film de deuil et de guérison placé sous le signe d’une Nature puissante et magnifiée. La difficile relation entre un vieil homme et une jeune aide-soignante y décolle lors d’une longue balade en forêt qui agira sur leurs âmes blessées. D’une simplicité universelle et d’une fluidité de mise en scène exceptionnelle, un chef-d’oeuvre de spiritualité panthéiste – et féminine.


Le coup de cœur de Briana Berg : FORTUNA
Membre du comité cinéma
Programmatrice indépendante, écrivain

Dans notre sélection, je tiens particulièrement au film suisse FORTUNA, qui plonge le spectateur avec délicatesse, à travers un récit dépouillé et pudique, au sein de ce qui est l’essence de la foi chrétienne : ouvrir son cœur à l’autre. En un lent défilé d’images somptueuses d’une grande force d’évocation, ce film nous permet de comprendre le vécu des réfugiés qui se retrouvent en nos terres, que l’on espère d’accueil. Sans jamais forcer le trait, par le portrait attachant d’une jeune fille éthiopienne placée dans un monastère isolé du Grand St-Bernard, Germinal Roaux transmet les sentiments de perte et de déracinement que vivent les migrants, et nous met en contact avec l’humanité présente en chacun de nous. Lumineux.


Le coup de cœur de Geoffroy de Clavière : INCENDIES
Délégué général 
Responsable communication & mécéna

Un film coup de poing, il n’y en a pas tant que ça; et bien Incendies en fait partie. Assis dans mon fauteuil de spectateur j’avais le sentiment de recevoir une série de claques, toutes appropriées. Denis Villeneuve réussi de multiples prouesses: adapter une pièce (très littéraire) de Mouawad et trouver l’équilibre entre lyrisme et réalisme, entre autre. Un film sur la quête d’identité, sur l’exil, un film âpre et violent mais surtout bouleversant.


Le coup de cœur de Michel Colin : IDA
Membre du comité cinéma
Adjoint du Vicaire épiscopal

Quelques jours avant de prononcer ses vœux définitifs, sœur Anna apprend qu’elle n’est pas celle qu’elle croyait être ! Elle est juive, rousse, s’appelle Ida et ses parents ainsi que son frère sont morts sans sépulture. Ida et sa tante vont retrouver les défunts et leur offrir une sépulture. Sans l’aide de prêtre ni de rabbin ! Viens le moment de l’engagement définitif, mais elle n’est pas encore prête.
Il me semble que la mort de sa tante lui permet de se remémorer une de ses paroles prophétique : « Ton Jésus il ne restait pas dans sa caverne, il allait vers les gens, … il aimait les gens dans mon genre ». C’est à mon avis ce que suggère Pawlikowski en choisissant pour musique de la dernière scène un choral de Bach transcrit pour piano Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ. Ida est prête.